Stéphane Barbati, CEO et co-fondateur

Stéphane Barbati
CEO et co-fondateur de Kalyzée

Kalyzée conçoit des solutions de captation et de diffusion pour l’éducation. Vous rentrez tout juste du #CES2022 où vous présentiez votre vision du futur de la formation. Vous nous racontez ?

Cette année le CES était un peu différent des autres années, avec une fréquentation à la baisse, environ 40 000 personnes, contre 180 000 en 2020. Néanmoins, la FrenchTech était bel et bien présente avec 120 startups innovantes prêtes à présenter leur solution au monde entier. L’effectif réduit a eu un effet plutôt positif, finalement les visiteurs étaient extrêmement qualifiés, avec moins de touristes, et plus d’acheteurs !

Nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs distributeurs, des journalistes, des futurs partenaires, des investisseurs mais aussi quelques-uns de nos clients. Nous étions surpris de constater que peu de Edtech étaient présentes, ce qui nous a quand même permis de nous démarquer facilement face aux représentants d’universités et d’écoles présents.

Finalement, un bilan très positif, et de belles opportunités en perspective.

Quelle valeur créez-vous pour vos clients ?

Depuis les MOOC (2011), la vidéo s’est démocratisée au sein des organismes d’enseignement supérieur. Toutefois, la chaîne de valeur de la production audiovisuelle reste complexe et coûteuse pour produire des vidéos à l’échelle.  Nos caméras KAST répondent aux nouveaux enjeux des organismes de formation : former à distance en conservant les interactions profs-étudiants. La clé de réussite consiste à proposer une solution métier parfaitement intégrée à l’écosystème numérique existant.

Concrètement, Kalyzée a créé une solution de bout en bout (de la captation vidéo, jusqu’à la diffusion) pour gérer l’ensemble de la problématique vidéo pour les professionnels de la formation. In fine, nous simplifions les usages et enrichissons l’expérience de tous les acteurs impliqués (enseignants, étudiants, techniciens et gestionnaires).

Grâce à notre caméra Kast Revolt, nos clients peuvent réaliser des cours en mode hybride ou à distance sans changer leurs habitudes. Nous proposons une solution tout en un, avec à la fois du hardware et du software. Notre caméra Kast Revolt a la particularité de synchroniser le flux vidéo de l’enseignant et son support de présentation. Pilotée à distance avec une tablette, elle permet d’enregistrer un cours mais aussi de le diffuser en direct ou en différé aux apprenants directement sur leur plateforme.

De nombreux établissements d’enseignement supérieur ont équipé leurs salles ou amphis avec une, voire deux caméras. La première caméra va filmer l’enseignant et le tableau, avec une qualité d’image optimale pour l’apprenant à distance. La seconde caméra, elle, peut filmer les étudiants présents dans la salle pour retransmettre les interactions. L’enseignant réalise alors son cours normalement, sans se soucier des contraintes techniques que l’hybride peut apporter.

Durant les aléas de la crise sanitaire, nos clients n’ont eu aucun mal à retransmettre leurs cours, assurant ainsi une continuité pédagogique essentielle pour les établissements. Nos caméras existent également en version mobile et peuvent se déplacer facilement d’une salle à l’autre, d’un campus à un autre, ou même dans certains cas, chez les enseignants.

Quelles sont vos ambitions pour les années à venir ?

La transition vers le numérique est un vrai sujet pour l’enseignement supérieur. Nous travaillons de plus en plus en collaboration avec nos clients, mais aussi avec des organismes publics, pour créer le futur de la formation.  Notre ambition est d’être présents dans toutes les universités françaises, mais également dès cette année dans une dizaine d’universités Américaines.

La connaissance est et doit être un droit pour tous. Aujourd’hui encore trop de jeunes n’ont pas accès à l’éducation. La vidéo et internet permettent de rendre complètement scalable un cours, ce qui n’est pas possible en présentiel. J’ai dans l’espoir que d’ici quelques années, la vidéo, déjà très démocratisée, sera un vecteur bien plus important de l’éducation, permettant ainsi aux pays les moins développés d’y avoir accès.